La côte caraïbe est connue pour ses communautés coralliennes riches mais dépourvues de constructions récifales à l’exception de sa partie méridionale. Battue par la houle, la côte atlantique, ou côte « au vent », abrite quant à elle des récifs barrières ou frangeants algo-coralliens, très peu connus du fait de leur accès plus difficile.
Les prospections sont principalement concentrées dans la tranche de 0 à 40 mètres de profondeur. Différentes méthodes d’exploration sont déployées : la pêche à pied, des plongées couplées à des méthodes de prélèvement innovantes (paniers de brossage, aspirateur sous-marin), et le déploiement de petits engins de pêche pouvant aller jusqu’à 120 mètres. L’objectif de l’opération est de rapatrier les échantillons au laboratoire, où la chaîne de tri traite les spécimens vivants. Les organismes sont triés par grands groupes zoologiques en fonction de leur taille puis photographiés vivants, les couleurs étant une aide essentielle à l’identification.
Suite à cette mission de terrain, le Muséum impliquera son vaste réseau international de spécialistes pour l’identification des spécimens. L’inventaire permettra de constituer des collections de référence de « nouvelle génération », incluant des collections de tissus et d’ADN, banques de photos des animaux vivants et vouchers de tissus séquencés. Les données récoltées seront bancarisées sur les bases de données nationales et internationales de biodiversité (INPN, OBIS, GBIF). Les données issues de l’expédition permettront ainsi d’identifier les espèces marines présentes en Martinique, de localiser les secteurs à forte diversité, d’identifier et de localiser les espèces rares ou encore de décrire les communautés vivantes.