A la différence des petits invertébrés du benthos, il n'y a pas besoin d'échantillonner les poissons pour les recenser car ils sont identifiables directement pendant la plongée. Ils sont dénombrés du plus petit (les gobies, par exemple) au plus grand (le barracuda) et leur taille est estimée et notée.
Par rapport aux observations antérieures, la diversité en poissons n'a pas sensiblement changé : dans les stations les plus riches, de 40 à 60 espèces ont été observées. Un autre point remarquable est la taille impressionnante des bancs d’Haemulons. Il faut toutefois noter la rareté des poissons perroquets adultes de grande taille et la raréfaction des Chromis cyanea (Pomacentridae) ainsi que celle des poissons-anges. Le poisson-lion (Pterois volitans), qui n'a pourtant été vu en Martinique pour la première fois qu'en 2011, est présent sur pratiquement tous les sites ; jusqu’à 12 poissons-lions peuvent être dénombrés dans un seul site d’observation.
Yolande Bouchon Navaro.