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A chacun son milieu

Lorsque l’on compare deux objets, nous pouvons choisir de regarder ce qu’ils ont en commun, ou ce qui les différencie. Pour les habitats, comme pour les espèces, nous définissons les critères qui permettent de regrouper ou de séparer les objets. 

Toutes les espèces animales et végétales sont adaptées à certaines conditions environnementales : taux de salinité, énergie lumineuse disponible, durée d’émersion, amplitude des températures, type de substrat (sable, roche …), force du courant, disponibilité en nutriments… Des plus, les espèces partageant un même espace (et donc des mêmes conditions environnementales) constituent une communauté et sont en interactions les unes avec les autres.

L’ensemble de ces éléments physiques (conditions environnementales) et biologiques (communauté d’espèces en interaction) permettent de caractériser et de définir des « habitats naturels ».

Voici quelques exemples d’habitats rencontrés depuis le début de l’expédition :

 

Certains de ces habitats sont caractérisés par des espèces, dites ingénieurs, qui transforment le milieu au point de construire un nouvel habitat : ce sont par exemple en Martinique les coraux constructeurs de récifs, les phanérogames marines (qui ne sont pas des algues mais des plantes à fleurs), les palétuviers (appelés également mangles en Martinique).

 

Au cours de l’expédition Madibenthos, nous cherchons à explorer une grande variété d’habitats et rassemblons autant que possible les informations permettant de les caractériser. Ces informations sont importantes pour les scientifiques qui étudient l’écologie des espèces mais également pour les gestionnaires du milieu marin : l’échelle de synthèse que constituent les habitats est adaptée aux actions de gestion, de conservation et protection du milieu marin, de sa biodiversité et de ses ressources.

 

Guillaume Dirberg et Sébastien Pagani.