Un bateau (appelé en Martinique « yole de pêche ») tracte une drague sur une centaine de mètres environ. Cette drague, qui porte un filet de 30 à 50 cm de large, écrème les 2 à 3 premiers centimètres du substrat et remonte avec un échantillon de fond comprenant organismes et sédiment ou blocs.
Sur les navires océanographiques, les profondeurs explorées peuvent atteindre plusieurs milliers de mètres. A Madibenthos, les dragages ne dépassent en pratique pas 90 mètres en raison de la topographie des fonds et de l’objectif de la mission : réaliser un inventaire côtier.
Deux types de drague sont utilisés en fonction de la nature du fond. En effet, le biologiste ne jette pas sa drague n’importe où ni n’importe comment : en permanence, il surveille le câble de la drague pour réagir aux « croches » (lorsque la drague se retrouve bloquée au fond par un obstacle).
Le dragage permet de récolter des organismes fixés, comme les éponges ou les algues calcaires, et également tous les petits organismes mobiles, comme les crustacés, les mollusques et les échinodermes.