Le dragage scientifique, qui consiste à balayer le fond des eaux à l’aide de dragues (filets), n'est, lui non plus, pas comparable à son équivalent dans le domaine des dragues portuaires. Les formes adaptées et les tailles de nos dragues (larges de 30 à 50 centimètres), manipulées manuellement depuis notre petit bateau, nous permettent d'atteindre des profondeurs hors de portée de nos plongeurs, qui vont jusqu'à 30 mètres, ou occasionnellement 50 mètres de profondeur. Nous pourrons ainsi, grâce aux dragues, espérer échantillonner jusqu'à 120, voire 150 mètres de profondeur.
Au-delà, l'échantillonnage nécessite un navire océanographique, pourvu d'un portique et d'un treuil hydraulique.
Les paniers de brossage, quant à eux, sont une invention de l'équipe des grandes expéditions marines du Muséum, conçue dans les années 90. Des plongeurs prennent des blocs de substrats durs et les déposent au fond du panier. C'est là qu'intervient le plongeur-brosseur. Il brosse les blocs, face supérieure et face inférieure, pour en décrocher les tous petits organismes, algues et épifaune. Il faut recouvrir le « haut du panier » d'un couvercle en raison des tourbillons générés lors de la remontée.