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Traçabilité et précision

La brique de base des collections d’invertébrés marins est le « lot » : un ensemble de spécimens d’une même espèce collectés dans une même localité géographique. La précision de cette localité a évolué avec le temps : de « Mer des Antilles » au 18e siècle, on est passé à « Martinique » au 19e siècle, et à « Baie de Fort-de-France » ou « Plage de l’Anse Madame » au 20e siècle.

 

Aujourd’hui, les données de localité sont plus précises. On attribue un identifiant unique à chaque évènement de collecte, auquel correspond une provenance (le pays), un toponyme (nom de lieu le plus précis possible), des coordonnées géographiques (latitude, longitude) relevées à l’aide d’un GPS, une profondeur, et des informations sur l’habitat, ainsi que le mode et/ou l’outil de collecte.

Même précision pour les échantillons. Les spécimens isolés pour les analyses moléculaires se voient également attribuer un identifiant unique : un numéro de catalogue avec code-barres qui se lit grâce à un scanner de code QR, qui permet de les tracer et de les retrouver où qu’ils soient. Chez les mollusques, ce numéro de catalogue est particulièrement important, puisqu’il constitue le lien entre plusieurs types d’objets : une coquille (quand il y en a une), un corps, un prélèvement de tissu, une séquence d’ADN et des photos.

Barbara Buge